The London Charterhouse: An Urban Charterhouse and its Dissolution / Vivere nel cuore della Chiesa: i Certosini e la communio ecclesiale / The Charterhouse of Serra San Bruno as seen in the Chartae of the Carthusian General Chapter

John CLARK, The London Charterhouse: An Urban Charterhouse and its Dissolution. – Tim PEETERS, Vivere nel cuore della Chiesa: i Certosini e la communio ecclesiale. – James HOGG, The Charterhouse of Serra San Bruno as seen in the Chartae of the Carthusian General Chapter. Salzburg, Instiut für Anglistik und Amerikanistik, 2008. 24 x 17, 114 p., ill. (= Analecta Cartusiana, 267). ISBN 978-3-902649-18-8.

Recensent: Frans HENDRICKX
Publicatie: Revue d'histoire ecclésiastique, 109 (2014), 1167-1168
Datum van plaatsing: 20.09.2014
Adres recensent: frans.pm.hendrickx@gmail.com

À nouveau, James Hogg utilise cette série cartusienne, dont il est le fondateur et l’éditeur en chef, pour faire paraître un collectif rassemblant des contributions, comme des articles dans un périodique. Peu habituel!
La chartreuse de Londres, consacrée à l’Annonciation de la Sainte Vierge, fut, en 1371, la première maison anglaise, fondée dans un environnement urbain. Dès l’origine, elle eut de nombreux bienfaiteurs. Elle attira le soutien enthousiaste des citoyens. Mais le voisinage d'une grande ville avait des inconvénients au cours du 15e s.: les sépultures de laïcs, les offices des morts, même l’accès de femmes à la chartreuse et la chasse sur ses terres et dans le cimetière. Néanmoins, les visites personnelles se poursuivaient, par exemple Thomas More († 1535) y vécut entre 1499 et 1503. En 1500, le prieur William Tynbygh († 1531) maintint une stricte régularité de l’observance et des statuts de l’Ordre. Plus tard en 1531 le prieur John Hougton († 1535) s’assura de l’application de ses règles. En 1535, la communauté prit la tête de la résistance à l’Act of Spremacy (1534) donnant au roi anglais Henri VIII et à ses successeurs le titre de chef unique et suprême de l’Église d’Angleterre. Lui et d’autres membres furent exécutés pour leur foi catholique ou furent dispersés. Les survivants, qui signèrent l’acte de suprématie, furent finalement aussi dispersés. La chartreuse fut supprimée en 1537. Après l’article se trouvent cinq plans montrant la position de la chartreuse dans son environnement urbain, les parcelles de terrain que la chartreuse a acquises dans le dernier quart du 14e s., la chartreuse vers 1532, les canalisations d’eau et la position interne des divers bâtiments en chartreuse.
Le deuxième article concerne une traduction italienne du néerlandais ‘Leven in het hart van de Kerk: de kartuizers en de kerklijke communio’, dans: Communio. Internationaal katholiek tijdschrift (version néerlandaise), 2007/ 5-6, p. 422-431, version rééditée dans le Liber amicorum James Hogg, t. 6 (Analecta Cartusiana, 210:6), Salzburg, 2008, p. 93-102. La version italienne avait également été publiée auparavant dans Claretianum, mais seulement en 2009 (t. 49, pp. 195-206). Tim Peeters, prêtre de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, juge au tribunal de cet archidiocèse et membre de l’association Cartusiana, maintient des contacts chalereux avec la Grande Chartreuse. Dans cet article il réfléchit sur quelques thèmes: utilité ou sens de la vie cartusienne à l’égard de l’Église: une différence de perception; un apostolat à l’extérieur et à l’intérieur, deux formes d’un engagment ecclésial; les chartreux dans la communio ecclésiale: l’autocompréhension à partir des statuts de l’Ordre; les chartreux dans la communio ecclésiale: la compréhension à partir du magistère; l’Opus Dei des chartreux: la prière et la liturgie comme des services à l’Église et au monde; conclusion: les chartreux comme des phares dans un monde dont l’esprit divin est obnubilé.
En 1090, S. Bruno s’établit dans la forêt de la Torre en Calabre (commune de Serra-San-Bruno, province de Catanzaro, Italie) et y construisit un ermitage, plus tard, la chartreuse de Calabre. Il existe peu de documents datant de la période pendant laquelle S. Bruno séjourna dans la chartreuse de Calabre. Après sa mort en 1101, seuls existent quelques indices de contacts entre la Grande Chartreuse et Calabre. Il semble que le lien entre ces deux chartreuses ait disparu après la mort du fondateur. La première mention d’un rétablissement possible figure dans une charte de 1497. De 1504 à 1788, en ce qui concerne cette maison, les entrées dans les chartes du chapitre général, dont l’auteur publie fréquemment des extraits, se poursuivirent plus régulièrement. La chartreuse fut supprimée en 1808 par Joseph Bonaparte († 1844), roi de Naples. Après une tentative sans succès de restauration en 1840, une petite communauté se rétablit en 1856. En 1894, une reconstruction complète se mit en mouvement. La chartreuse existe encore.