Obituaria cartusiae Lirensis

Francis TIMMERMANS (ed.), Obituaria cartusiae Lirensis. Salzburg, Instiut für Anglistik und Amerikanistik, 2011. 29,5 x 21 cm, VIII-416 p., ill. (= Analecta Cartusiana, 279:2). ISBN 978-3-902649-63-8.

Recensent: Pascal COLLOMB
Publicatie: Revue d'histoire ecclésiastique, 106 (2011), 868
Datum van plaatsing: 23.08.2012
Adres recensent: collomb@ehess.fr (École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris)

Cet ouvrage donne l'édition latine des deux obituaires à l'usage de la chartreuse d'Anvers (Belgique). Il utilise pour ce faire les deux manuscrits aujourd'hui encore conservés: le premier se trouve aux archives municipales de la ville de Lierre (Fonds Kartuizers, nr. 22) et date de la première moitié du 16e s. Il fut utilisé jusqu'en 1783 (suppression de la chartreuse), date à laquelle le second manuscrit fut rédigé (Lierre, Collégiale de Saint-Gommaire, ms. n.c.) et pour lequel on ne sait guère de chose quant à son utilisation effective. On regrettera beaucoup la trop courte (trois pages) introduction bilingue (néerlandais-français) qui ne donne que de très brèves indications (historiques, codicologiques, paléographiques...) sur ces deux livres; nous aurions aimé avoir un éclairage et une mise en situation historique de ces ouvrages plus approfondis. L'édition compte 416 pages de texte latin accompagné d'un niveau de notes infra-paginales: la part principale étant l'édition du texte latin le plus ancien et les quelques indications provenant du manuscrit de 1783 étant imprimées en italique. Les notes sont surtout le lieu d'identification des nombreux personnages inscrits dans les obituaires. Cependant le système retenu de citations des références bibliographques — faisant la part belle à des éditions de sources cartusiennes — ne facilite pas la lecture puisque exclusivement formé de sigles bien hermétiques pour qui n'est pas spécialiste de ces éditions. Il nous faudra encore reprocher l'absence totale d'indices (nominorum, locorum, etc.) ce qui, en l'espèce, est pour le moins regrettable. Enfin, les deux seules illustrations hors-texte retenues sont reproduites sur les deuxième, troisième et quatrième de couverture. Au total, s'il faut toujours saluer une nouvelle édition d'un manuscrit médiéval, nous devons toutefois souligner que les reproches énoncés plus haut donnent au lecteur de cette édition non-aboutie une impression fâcheuse d'imperfection qui ternit le plaisir de découvrir un nouveau texte et en gêne la consultation.